Hier soir, nous avons testé
Battle for Bagdhad, le tout premier jeu de la toutte jeune maison d'édition américaine Modern Conflict Studies Group.
Le thème est le suivant : entre 2003 et 2007, 6 factions tentent de prendre le contrôle de la capitale irakienne suite à la chute du régime de Saddam hussein. Pour cela, il faut occuper les quartiers stratégiques de la ville (les bâtiments officiels du gouvernement sont très prisés !), capter l'affection de la population en ramenant la sécurité dans les quartiers mécontents ou en montrant qui est le plus fort (les civils apportent leur soutien à la faction qui sait les protéger), et exploiter médiatiquement le conflit afin d'obtenir un soutien politique extérieur.
Les factions sont les suivantes :
- Nouveau gouvernement irakien : son objectif est de séparer les Chiites des Suniites qui concourent pour la prise du pouvoir en contrôlant le plus de quartiers possible.
- Les Chiites : conquérir les coeurs par la force s'il le faut, et s'emparer d'un quartier pro-gouvernemental afin de légitimiser leur faction.
- Les Sunites : Idem les Chiites. Mais Bagdhad ne peut avoir qu'un seul maître !
- Les USA : Les boys de Georges W. bush sont venus dégommer Saddam. Maintenant, il faut gagner les coeurs afin de légitimer leur occupation.
- Les Jihadistes : Venus de l'extérieur (Afghanistan, Iran, etc.), les extrémistes d'Al Quaida et compagnie n'ont pas froids aux yeux et leur objectif est de montrer leur force en occupant des quartiers pro-US et pro-gouvernement irakien.
- Les ONG : "armée" de l'ombre, son rôle est essentiellement de se débrouiller pour qu'aucune faction particulière ne parvienne à ses fins, et sous couvert de force pacifique, de gagner suffisament de soutien des habitants pris dans la tourmente de toute cette lutte de pouvoir.
On voit déjà le bazar que c'est !
Les mécanismes :
Bagdhad est divisée en 23 zones soutenant une faction particulière, ou bien neutre. Chaque faction possède un nombre d'unités militaires "de sécurité" et de structures : bâtiments de défense et d'actions auprès de la population (gagner les coeurs !).
Chaque tour, certains quartiers mécontents sont prêts à offrir leur soutien politique (et financier !) à la faction qui viendra rétablir l'ordre et la sécurité chez eux. ceci est très imprtant, car ce soutien politique est le nerf de la guerre. Avec lui, on recrute des troupes et on achète du matériel qui serviront à nos desseins !
Après une
phase de négociation très libre (accords de passage par un quartier ennemi, échanges ou vente d'armes, accords tactiques, etc.) les factions recrutent, s'équipent et bougent.
Chaque quartier occupé par des factions ennemies s'embrasent aussitôt et
les combats font rage, mettant dans la partie des QG, des armes conventionnelles (ex : missiles guidés) ou non (ex : kamikazes, raids de forces spéciales) et bien sûr des combattants.
La résolution des combats est rapide, simple et radicale.
Enfin, une fois que le calme (précaire) est revenu dans la capital irakienne, chaque faction récolte le fruit de ses efforts sous forme de
soutien politique extérieur (Jihadistes, USA) et sur le terrain (quartiers occupés).
Point très intéressant, plusieurs factions peuvent se partager la victoire si elles parviennent à s'entendre et acquièrent leurs conditions de victoire en même temps. Les alliances sont donc à surveiller !
Au final, un jeu haletant car les choses peuvent rapidement changer (chaque faction a eu la main durant la partie), avec des règles simples et un système fluide.Chaque partie peu durer une poignée d'heures... ou non, selon l'audace (et la chance) des factions.